« TUT TUT TUT TUT » c'est l'horrible son du réveil qui me fit sortir du lit. Ce matin là j'avais vraiment pas envie de bouger de mon lit, il y faisait chaud et puis la présence d'Emma à mes côtés me faisait du bien. Je la regarda pendant un bref instant, j'avais presque oublié Joannie. Je m'étais fait une raison de ne plus la revoir, en 2020 j'avais appris sa mort, à l'intérieur je l'étais aussi. Je ne savais même pas pourquoi ou de quoi elle était morte et cela me faisait encore plus mal. J'avais réussit à mette ce souvenir d'un côté de ma tête, ça n'avait pas été facile, mais je l'avais fait. Je déposa un baiser sur la joue encore chaude d'Emma puis me dirigea vers la salle de bain. Je fis couler l'eau de la douche pour que celle ci se réchauffe puis retira mon calecon pour le mettre dans le panier de linge sale. Je me glissa à l'intérieur de la douche puis referma la porte derrière moi. Cela faisait un bien fou. Je ne pensais à plus rien sauf au leçon de guitare que j'allais donner au conservatoire.

Une fois laver, je sortis de la douche et enfila le peignoir d'Emma qui était posé sur le radiateur, il était tout chaud. Je changea de pièce pour aller dans la cuisine, je fis du café et sortis le reste de paints au chocolat qu'il y avait dans le placard. Je pris le temps de déjeuner tranquillement en regardant la télé. J'avais mis la 6, le télé achat vraiment génial ! Tout ces appareils strictement inutile me faisait sortir de mes gonds. J'éteignis la télé et retourna à la salle de bain. Un coup de brosse à dent, un coup de brosse dans les cheveux et un petit coup de déodorant. Vraiment vite fait bien fait, pas comme les filles qui y restent une heure pour y faire je ne sais quoi. Après avoir bataillé avec mes cheveux je retourna à la chambre Emma s'était lévée elle devait certainnement être dans la cuisine. Je sortis un calecon et l'ennfila. Puis je me stoppa, je ne savais absolument pas quoi mettre comme fringue aujourd'hui. Je m'asseya par terre comme lorsque j'étais gamin et attendis d'avoir une idée. J'aurais pu attendre longtemps si Emma ne m'avait pas sortis de mes pensées en m'appellant de la cuisine. J'alla la voir, elle désirait juste savoir où j'avais posé la télécommande. Je lui désigna du doigt puis repartis. Face à mon armoire je n'avais plus vraiment le choix puisque je devais partir dans dix minutes, je pris un tee shrt blanc décolleté en V et un jean. Le truc le plus simple au monde. Je les enfila puis retourna déposer le peignoir à sa place.

Dix minutes plus tard, j'avais dit aurevoir à Emma et étais dans la rue parmi tout les piétons. Parfois ce monde me sortais par les yeux, ils étaient tous concentrés sur leur téléphone ou leur musique te ne faisais aucunement attention à ce qui se déroulait autour d'eux. Je me fis bousculer par plusieurs d'entre eux. Mais je ne m'attendais aps à me faire rentrer dedans. Une jeune fille. J'avais déjà vécu cette situation j'en étais sure. C'était en 2010, mais on était en 2010. C'est ce jour là que j'avais rencontré ... Joannie. Je lui attrapa le bras délicatement pour l'aider à se remettre de cette bousculade. Mon coeur battait à cent à l'heure, je n'arrivais pas à distinguer si c'était elle, puisqu'elle avait la tête baissé. J'avais peur, peur de la retrouver. J'avais réussit à l'oublier. La jeune fille leva la tête. Mon coeur fit un bond, c'était elle. Impossible ! Elle ne me reconnaissait pas, elle ne se souvenait pas de ce retour en arrière, cependant elle était supposé être décédée et être ensevellie sous terre. J'effaca cette image de ma tête. Un sourire béa se dessina sur mes lèvres. C'était impossible, trop beau pour être vrai ! Tout mon amour que je lui avais donné, revenais au galop. J'étais incontrolable, j'aurais tant voulu l'embrasser, mais elle me prendrais alors pour un fou.

« Ce n'est pas grave. Je t'offre un café ? »

C'était direct, mais je ne pouvais pas laisser passer cete occasion bien trop tentante, je l'avais retrouvée et je ne pouvais pas la laisser partir une seconde fois.

Horrible. Cette sensation de tout recommencer. Tu me connais, si tu savais tout les moments que l'on a déjà partagé, tout ce que l'on a vécu. Si seulement tu t'en souvenais, se serait plus simple, pas besoin de présentation de se raconter notre vie. Je me retiens de faire un seul geste, de te prendre dans mes bras et te serrer contre moi, de sentir ton odeur qui m'a tant manqué. Et surtout te sentir vivre. Elle est tout de même revenu d'entre les morts. C'est horrible de se dire ça. Qu'il y a quelques semaines, avant que tout cela ne change, elle ne faisait plus partie de ce monde. Pour elle, c'était vraiment une seconde chance. J'étais totalment fasciné par ce visage, le sien. Je l'avais caressé, embrassé, exploré dans les moindres détails. Je connaissais chacune de ses expressions. C'est assez frustrant quand on y pense, elle ne me connait pas, alors que moi je connais tout d'elle. Si seulement je pouvais lui dire. Chose impossible, déjà qu'elle devait me prendre pour un fou car je lui proposais un café alors que l'on venait tout juste de se re-rencontrer. Si je lui disais cash que il y avait eu un retour en arrière et qu'on était fou l'un de l'autre, elle prendrait ses jambes à son cou et partirais loin d'içi.

Je ne pensais pas que de ré-entendre son rire me ferait autant d'effet. Un flash de nous me revint à l'esprit. On était chez elle, allongés sur son lit, à se regarder dans les yeux. Mes mains caressant délicatement ses jambes nues qui frissonaient sous le passage de mes doitgs. Elle émit un petit rire, comme celui qu'elle venait de faire maintenant. Ce rire qui me faisait sourire, que j'adorais tant. Pour l'entendre encore et encore, je continuais de la caresser, et son rire s'emplifiais. Une chose mémorable, qui me faisait monté aux anges. Ce n'était pas grand chose, mais de la savoir heureuse, me rendait heureux moi aussi. Je chassa mes pensées d'un secouement de tête discret. Puis je me reconcentra sur l'instant présent. Mais comment l'être lorsque des tonnes de souvenirs se bousculent dans votre tête ? Notre premier baiser, notre première fois, nos ballades dans Londres, nos dîners, nos conversations interminables. Je ne voulais qu'une chose, la secouer pour qu'elle se remémore ce qu'on avait vécu. Mais cela était impossible.

De l'entendre me vouvoyer me dégouta quelque peu. Pourquoi je devais subir ses dix années à nouveau ? D'un côté je ferais peut être d'autre choix et surtout Joannie était présente, mais d'un autre j'étais perdu, complétement à la ramasse. Elle me demanda alors mon prénom. L'horreur. J'avais envie de lui hurler mais tu le sais ! Le pire fut qu'elle me traita d'inconnu. Vous vous imaginez quelqu'un qui vous connaissez sur le bout des doigts vous considère comme une personne normale. Elle rigola à nouveau, il fallait vraiment qu'elle arrête sinon je lui sauterais dessus. Je pris sur moi, et tenta de faire comme ci je ne la connaissais pas. Chose pas si simple. Je faillit dire, je saias comment tu t'appelles, mais je retenu ma langue. Ne faut-il pas tourner sa langue sept fois avant de parler ? Je peux vous dire que c'est très pratique dans les moments comme celui ci.

« On va d'abord posé une condition. Ne me vouvoie pas j'ai vraiment l'impression de faire agé. Cela se voit tant que ça ? Je ne pensais pas avoir de cheveux blancs ! Sinon je m'appelle Tyler. Joannie ... très jolie prénom. Puisque je viens de te dire comment je m'appellais, tu acceptes mon invitation ? A moins que tu ai quelque chose à faire ... car tu semblais presser lorsque l'on s'est bousculé. Je ne veux aucunement perturbé ton programme de la journée. »

Refaire connaissance avec elle, serait une occasion de ne pas lui mentir. Et de recommencer tout à zéro. Mais je sens que le temps va être long, et si elle ne m'aimais pas ? Et si, elle avait changé d'avis à propos de moi ?

Joannie H. Landers & Tyler M. Smith