Chapitre 1 : Je ne suis pas folle || Joannie & Autumn

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Je ne

suis pas

Folle

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"Dans la vie, nous faisons tous des choix. Bien sûr certaines fois, nous aimerions ne pas avoir à les faire et cela pour plusieurs raisons, qu'elle soit bonne ou mauvaises. Mais, nous avançons grâce à cela. Faire des choix est donc ancré dans les moeurs, on réfléchit pour certain et pour d'autre on en a pas conscience, mais ils sont bel et bien là. Moi j'ai fais un choix, celui de ne pas croire en l'amour, j'ai fait un choix qui en a entraîné un autre et encore un autre, jusqu'au jour ou ce n'est plus l'amour que je fuyais mais toutes relations qui pouvaient exister entre moi et les autres. J'ai fais ce choix et je l'ai payé, je le payes encore aujourd'hui. Je ne sais pas ce qui s'est réellement passer, ou du moins les raisons de ce retour en arrière, mais ce que je sais, c'est que cela s'est réellement passé. Je pense que l'on m'a offert ce cadeau pour changer, pour rattraper mes erreurs, les fautes que j'ai commises, les coeurs que j'ai brisés. On m'a offert cette chance à moi, pourquoi ? Je ne sais pas ! Mais on me l'a offert, probablement parce qu'ils savent que je ne suis pas celle que j'ai paru être durant ces 10 prochaines années. Alors, croyez-moi ou non, mais je compte bien utiliser ce cadeau, car s'ils me l'ont offert c'est qu'il y a une raison. Je veux changer, je ne veux pas me retrouver dans 10 ans, une nouvelle fois face à mon miroir, les larmes aux yeux, et seule dans un immense appartement. Je veux connaître ce que les autres ont connu : L'AMOUR.

En parlant d'amour, je suis la première à dire que je n'y crois pas , mais comment y croire en sachant le mal qu'il peut causer chez certaine personne. Je ne connais pas la jeune femme dont je vais vous parler, je ne lui est jamais parler de ma vie, mais ce que je sais, c'est que comme moi, elle va souffrir. Dans une dizaine d'années, elle sautera du haut d'un building par amour. Je ne peux pas vraiment vous en dire plus, parce que les seules informations que j'ai en ma possession, sont les gros titres du London Daily, mais je suis sur d'une chose c'est que ça s'est produit, et si personne ne fait rien, alors ça se reproduira. Alors quoi faire ? Moi je connais le futur, moi je sais ce qu'il va lui arriver, alors si on m'a offert cette chance de revivre 10 ans et si je suis au courant de sa mort, alors peut-être qu'on me demande d'agir et de l'aider. Peut-être qu'on ne m'a pas envoyer pour changer seulement ma vie, mais aussi celle de certaine personne. Et bien je me prend en défi, de sauver cette jeune femme qui comme moi, vivra dans la douleur de l'amour. Alors voyons ce qui va se passer ...

Londres , un dimanche matin de l'année 2010
Encore un matin des plus difficiles. Je n'ai pas dormis de la nuit, comme chaque nuit depuis le retour en arrière. Ouvrant les yeux difficilement, je put constater sur mon réveil, qu'il était 5h48. Quelle réaction serait la plus logique dans ce cas là ? Un grognement, un soupir, de la colère et bien pour ma part j'aime mélanger les trois. C'est tellement plus théâtrale. Alors après avoir pester contre mon réveil , l'avoir balancer au travers de la pièce et mettre rallonger, je soupirai regrettant d'avoir agit ainsi ! Je me relevai alors , sortit de mon lit et me faufila pied nue , jusqu'à l'endroit ou avait atterris mon réveil. Je m'accroupit et en saisi les différentes partis qui se trouvais éparpiller au sol. Un nouveau soupire s'emparait de mes lèvres. Il me faudrais en racheter un. Encore une fois ! Je ramassais alors les miettes et direction la poubelle, le nouveau lieu d'habitation de ce qui fut Jadis mon amis du matin. Je ne pus m'empêcher de m'excuser auprès de lui quand je le fit tomber dans celle-ci lâchant alors,avec humour, un " c'est la vie, on naît on meurt et entre temps on bosse comme des fous". Cette remarque m'arracha un sourire, était-ce vraiment ça la vie, parce que c'est ce que j'avais fais, seulement on m'oblige à tout recommencer donc c'est qu'il devait y avoir des failles.
J'allais avoir une longue journée, enfin pour être correcte ma longue journée allait continuer de plus belle, car je ne suis pas sur que les 2h de sommeil que j'ai pu avoir cette nuit, me permette de faire la différence entre hier et aujourd'hui, du moins mon corps ne ferais pas la différence. Histoire de ne pas trop souffrir, je décidais donc de faire une journée "farniente", j'entendais par là pas de truc trop fatiguant. Et cette journée commencerai alors par un bon bain chaud et relaxant, suivit par une cure de café et des soins du corps. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis que j'ai vu ce à quoi je ressemblerai dans dix ans , j'ai une envie folle de mettre tout un tas de crème pour le corps, histoire de ne pas devenir une vieille bique toute ridé.

Londres, 11h04, le même jour
J'arpentais les rues du quartier de East End, un quartier coloré, pas seulement par la couleur de peau des gens y habitant, mais par tout chose pouvant avoir une couleur. La galerie d'art avait projeter un diaporama de tableau sur leur façade, les restaurants de nationalité différente arborait les couleurs de leur pays , c'était comme un arc-en-ciel, à la vue de cette endroit, un sentiment de joie prenait possession de votre corps, vous aviez l'impression d'être dans un lieu magique et totalement imaginaire , mais il était bel et bien là. Probablement que cela n'intéresse personne , mais lorsque j'étais plus jeune, enfin a mon âge actuel,(il faut que je me réhabitue à avoir que 24 ans) c'était mon quartier favori, j'adorais venir ici et contempler le seul endroit de Londres ou tout le monde se parle , se disent "bonjour" peu importe la couleur de votre peau , le milieu social auquel vous appartenez , ici tout le monde est égale et ça me plaît. Enfin , il me semble que je ne suis pas ici pour faire la visite guider du quartier mais pour aller me chercher de quoi manger , ce midi j'avais décider de manger Indien et je connais le meilleur resto du coins.
Je marchais dans la rue en direction de ce fameux restaurant , quand on loin je reconnu ce visage. Il était plus jeune que sur la photo , mais j'étais quasiment sur qu'il s'agissait d'elle, la jeune femme morte par amour. Et là, elle était en vie. Mes mains était moites , mon coeur battait très rapidement, un peu trop peut être. Était-ce un signe, je ne savais comment réagir. J'avais pensé à tout sauf au fait de la croiser. J'aurais jamais pensé la croiser. Elle était morte et qu'est ce que je pourrais y faire. Je soupirai à regret de ne pouvoir rien faire pour elle, puis mes jambes l'une après l'autre reprirent le rythme de la marche. J'avais un pincement au coeur rien qu'à l'idée qu'elle mourrait dans dix ans. Mon regard continuait de la fixer au fur et à mesure que j'avançais. Je me stoppa un instant hésitante. Qu'est ce que je pouvais faire ? J'avais mal de la laisser vivre sa vie en sachant qu'elle allais mourir, j'avais envie de l'avertir du danger qui allais la poursuivre, mais elle me prendrait pour une folle, j'en suis certaine. Mes yeux continuait de la scruter, ma tête me disais de l'aider alors que mon corps voulais s'en aller ! Oh et puis , peut importe ce qu'elle penserait de moi ! Je pouvais au moins tenter de sauver une vie. Qu'est ce que j'y perdrais , si elle ne me croit pas , elle ne me croit pas et puis c'est tout ! "Qui ne tente rien , n'a rien !" Je fit alors volt face et couru jusqu'à elle. Pendant le peu de temps que je mis à la rejoindre, j'avais réfléchi à ce que j'aurais pu lui dire et n'étant plus très doué pour les relations sociale on pourrais qualifié mon approche par "BRUTALE".

_ Bonjour, je sais que l'on ne se connaît pas ! Je m'appelle Autumn et je crois que vous devriez savoir que votre vie ... en faite, vous allez mourir ! . Dis-je, sans même éprouvez de compassion. J'y étais aller un peu fort, je dois l'avouer.

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Autumn L. Middleton & Joannie H. Landers

Trop de folie, tue la folie.

Il est huit heures passé lorsque Joannie ouvre les yeux, comme elle put le constater en lançant un regard à son réveil posé non loin de son visage, sur sa table de nuit. Le soleil entre déjà à flots dans sa petite chambre modestement décorée. Un léger soupir franchit ses lèvres devant le constat qui s’impose indéniablement à elle. Une nouvelle journée qui démarrait. Un dimanche parmi tant d’autres. Joannie ne savait pas combien de dimanches elle devrait supporter dans sa vie. Beaucoup sans doute. En tout cas, trop. Trop de journées creuses et sans intérêts à vivre. Trop de moments d’ennuis à voir passer avec lassitude. C’était le jour de la semaine qu’elle aimait le moins. Sans doute parce que ce jour là, elle n’avait personne à voir. En semaine, elle était la plupart du temps à l’université et donc, avec ses amis. Alors, elle reprenait son masque de jovialité derrière lequel elle se cachait toujours lorsqu’elle avait de la compagnie. Le samedi, elle trouvait toujours quelque chose à faire avec quelqu’un. Sortir en compagnie d’amis, c’était la seule solution pour elle, de ne pas sombrer dans ce qu’elle appelait elle-même des « phases de déprime inexpliquée ». Il s’agissait des moments qu’elle passait seule et durant lesquels elle n’avait plus à faire semblant. Plus besoin de faire comme si elle était heureuse et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les seuls moments où elle ne riait pas pour faire plaisir à quelqu’un mais uniquement si elle en avait réellement envie. Les seuls instants où elle pouvait pleurer si elle en avait besoin. Personne ne savait rien de ces moments là, de cette phase qui existait bel et bien pourtant. Ses amis pensaient qu’elle était exactement ce qu’elle voulait bien leur montrer. A savoir, une jeune femme à la joie de vivre communicative, qui rit sans cesse, qui est très forte au point d’être une épaule sur laquelle l’ont pouvait pleurer. La vérité, c’était que Joannie n’était pas que ça. Elle était à la fois cela et en même temps, tout l’opposé. Compliquée ? A peine…

Cinq minutes plus tard, après avoir tenté vainement de se rendormir, Joannie n’y tient plus et se lève en pestant. Huit heures ça peut sembler une bonne heure pour se lever un dimanche. Ni trop tôt, ni trop tard. Mais la jeune femme était déjà las de la journée à venir et aurait aimé dormir non stop, jusqu’au lendemain matin. Mais c’était visiblement impossible et elle devrait affronter une nouvelle journée, longue et ennuyeuse à mourir. En soupirant, elle se dirigea vers sa garde robe pour sortir une tenue simple et décontracté. Rien de tel que des vêtements confortables pour limiter les prises de tête en cette journée fort longue qui venait de commencer. Joannie décida qu’elle ferait son travail personnel pour la fac ce jour là. Peut-être que ça l’occuperait assez pour qu’elle ne meure pas de lassitude dans son modeste appartement, seule comme toujours. Ce n’était pas comme avoir de la compagnie mais au moins son esprit serait occupé par quelque chose et n’aurait pas le temps de ruminer des idées noires. Une fois sa tenue choisit, la jeune femme se dirigea vers sa salle de bain où elle prit une très longue douche froide. Histoire de se remettre les idées en place. Mais ça ne changeait, en réalité, pas grand-chose à l’ennui qui la gagnait déjà. Un quart d’heure plus tard, Joannie quittait la cabine de douche et revêtissait un jean à la coupe droite, un tee-shirt blanc, moulant à manches courtes et avec dessus, écrit « J’aime le dimanche et les grasses mat’ » au-dessus d’un dessin représentant un lit d’où s’élevait des ronflements. Un tee-shirt complètement idiot qui était loin de représenter la pensée de Joannie. Elle ne savait même pas comment il avait bien put atterrir parmi ses vêtements.

Après s’être séché les cheveux, tentant de les démêler en vain, Joannie quitta sa salle de bain pour se diriger vers la cuisine où elle prit un rapide petit déjeuner. Histoire d’avoir quelque chose dans l’estomac durant la matinée. C’est ainsi qu’elle prit connaissance du peu de nourriture qu’il restait dans son réfrigérateur et ses placards. Elle avait oublié d’aller faire les courses et n’aurait donc pas de quoi finir la journée. Elle se voyait donc obligée d’aller acheter de quoi se nourrir. Ou alors, ne pas se prendre la tête et aller acheter à manger chez un traiteur. Oui elle ferait cela à l’heure du déjeuner. Mais à l’instant présent, il était encore tôt, elle avait le temps. Le petit déjeuner sommaire que prit Joannie, ne lui suffit pas à tenir jusqu’à midi. Il était à pleine plus de onze heures lorsque son estomac la rappela à l’ordre. Plongée dans ses livres et ses notes de cours, elle soupira devant l’évidence. Elle allait devoir sortir acheter de quoi manger si elle ne voulait pas mourir de faim dans la journée. Désireuse d’écouter les protestations de son estomac, elle se leva, prit sa fine veste en cuir, chaussa ses converses customisées, prit ses clefs, sa sacoche et quitta son appartement. Elle irait acheter de la nourriture à emporter, dans un restaurant chinois. Son préféré, parmi tous, qui se trouvait du côté d’East End. Arrivée dans la rue, la jeune femme marchait sans trop vérifier le chemin qu’elle prenait. Cet endroit, elle le connaissait à la perfection et ne craignait donc absolument pas de se perdre. Il y avait pas mal de monde dans les rues. A l’approche de midi c’était assez logique, et un dimanche en plus.

C’est à ce moment là, qu’une voix s’éleva à quelques pas devant Joannie. La jeune femme leva le regard vers l’inconnue pour voir si c’était à elle qu’elle s’adressait. Elle constata que oui. Etonnée, elle lança un regard circulaire dans la rue, autour d’elle, pour voir si elle ne se trompait pas. Mais non, personne d’autre qu’elle, ne s’était arrêté et la blonde semblait bel et bien la regarder elle. Il lui fallait donc accepter le fait que c’était elle qui allait mourir. Eh bien ça pour une nouvelle…c’en était une de taille. La jeune femme se demanda alors de quoi il s’agissait. Plusieurs hypothèses lui vinrent à l’esprit. Etait-ce une blague ? Un jeu de cap ou pas cap avec des amis ? Une caméra cachée peut-être ? Ou bien cette jeune femme se prenait pour une voyante ? Dans ce cas là, il faudrait que quelqu’un l’aide à revenir sur terre, qu’elle n’en devienne pas folle. Ou alors c’était un avertissement ? Elle était une tueuse en série et venait de prendre Joannie pour cible. Quel débordement d’imagination. Après un instant de silence, Joannie qui ne savait pas quelle réaction elle était censée avoir, prit la parole.

_Euh…oui. Et…quand ça ?

Demanda t’elle, sans pour autant croire aux paroles de la jeune femme. Elle ne voulait pas la blesser alors qu’elle paraissait sérieusement croire à ses propres dires.