Morgane ne cessait de tourner en rond ces derniers jours. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, et pourtant, elle ne rêvait pas. Elle avait bel et bien fait un bond en arrière, et rien ne pouvait changer sa « version » des faits. Comment était-ce possible ? Elle n’en avait aucune idée. Elle s’en était aperçue le matin où ça était arrivé. Elle s’était réveillée relativement tard pour une fois, puisqu’elle n’avait pas beaucoup dormi la nuit, elle repensait à tout ce qu’il s’était passé avec Alexander bien des années auparavant. A dire vrai, elle ne dormait plus bien depuis cette semaine là, la plus terrible des semaines qu’elle avait passé dans toute sa vie. Elle n’avait supporté la façon qu’avait eue Alex de s’écarter d’elle après ce soir là. Un soir qui avait considérablement changé la vie des deux jeunes gens. Ce n’était pas le moment, Morgane ne devait pas laisser ses pensées vagabonder n’importe où. Le matin où elle s’était levée tard donc, elle avait allumé la télé pendant qu’elle prenait un petit déjeuner d’un pas lent et plus aussi assuré qu’avant. Lorsque le présentateur avait entamé le journal, il avait précisé la date. Ca avait été une telle stupéfaction pour Morgane qu’elle en avait laissée tombé son bol qui avait explosé en plusieurs petits fragments de verre sur le sol, éclaboussant la pièce et les meubles alentours de lait. Elle n’avait retenu un cri de sortir qu’en plaquant une main sur sa bouche. Elle se rendait compte qu’elle avait fait un retour en arrière de dix ans dans le passé. Heureusement, elle s’était bien vite ressaisie, et elle avait tout nettoyé en riant elle-même de la façon qu’elle avait eu de réagir sur une chose aussi insignifiante. Elle avait repris ses préparations et avait prit son petit-déjeuner normalement. Elle avait été dans une librairie voisine, pour acheter un magasine qu’elle lisait chaque semaine et avait lu la première page d’un journal. Elle avait alors vu la même date que le présentateur télé avait énoncée. Elle avait été profondément choquée, mais avait très vite repris contenance. Elle avait alors quitté la librairie sous le regard étonné de la vendeuse. Elle avait pris son téléphone et avait rapidement appelé Alexander. Il lui avait parlé normalement. Comme si l’accident n’était pas arrivé. Ils s’étaient alors donné rendez-vous quelques jours plus tard dans les rues de Soho. Morgane était très pressée de le revoir, de pouvoir le serrer dans ses bras, mais d’un côté, elle se demandait qu’elle serait sa réaction en le revoyant après tant de temps.

Morgane se leva donc très tard ce jour là. Il était déjà 12 heures, et elle devait rejoindre Alex’ à cette heure là. Autant dire qu’elle était très en retard. Pour une fois que ce n’était pas lui. Elle alla rapidement prendre une douche et 15 minutes plus tard, elle sortit de son appartement. Elle était habillée avec un slim bleu foncé, un décolleté noir et des chaussures à talons aiguilles de la même couleur. Ses cheveux étaient lâchés et ils tombaient en cascade sur ses épaules et son dos. Elle devait rejoindre depuis plus de quinze minutes Alexander dans le coin qu’elle fréquentait le plus…avant. Enfin c’était compliqué puisqu’après l’accident d’Alexander, elle n’y allait plus, elle n’avait plus du tout le goût à ça. Mais vu que l’accident ne s’était pas encore produit, cela ne faisait que quelques semaines tout au plus qu’elle ne s’était pas rendu là-bas. C’était bien trop compliqué et lorsqu’elle sentit une migraine arriver, elle baissa immédiatement les bras. Elle ne voulait pas se prendre la tête avec ça maintenant. Le taxi qu’elle avait déjà payé se gara bientôt dans la rue où elle devait rejoindre Alex’.

Courant à moitié, elle traversa la rue. Le taxi n’avait pu l’emprunter, sinon il aurait été en sens inverse. Il l’avait donc déposée à l’opposé. Elle pria pour que le jeune homme ne soit pas reparti en croyant qu’elle avait oublié et qu’elle ne viendrait pas. Elle vit bientôt une silhouette au loin, assise sur un banc, un banc qu’elle avait tant utilisé dans le passé. Mais ça remontait à loin et bizarrement, ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle s’approcha de lui et quand elle fit à sa hauteur, elle ne put s’empêcher de lui sauter pratiquement dans les bras. Elle le serra contre lui. Cela faisait plus de dix ans, et elle le revoyait en parfaite santé et comme s’il n’avait jamais changé depuis ce temps là. Elle se sentit soudain gênée, ce qui était vraiment très rare chez elle. Elle n’aurait peut-être pas du avoir cette réaction là, elle en était parfaitement consciente. Qu’allait penser Alex de tout ça ? Elle s’assit à côté de lui, mine de rien, en cachant du mieux qu’elle put sa gêne.


« Salut ! Tu vas bien ? »

• Le jeune homme vit apparaitre avec joie la fine silhouette de son amie qui débouchait en trombes du coin de la rue. Il trouva étrange de la voir se déplacer comme elle le faisait à ce moment là, on aurait presque dit qu'elle sautillait au lieu de marcher. Mais le beau brun se rassura en se disant que c'était surement une des nombreuses lubies de la demoiselle et que ça lui passerait rapidement ou qu'elle était simplement particulièrement de bonne humeur aujourd'hui.
  
  Il avait vraiment commencé à s'impatienter et il s'en était fallu de peu pour qu'il s'en aille. Il avait même cru à un certain moment qu'elle l'avait carrement oublié. L'attente avait été pénible et lui avait paru presque insupportable, et ce n'était pas une exagération, mais Alexander se dit que finalement ces longues minutes à patienter en avaient valu la peine. Il adorait passer du temps avec Ana, même quand il s'agissait seulement de discuter avec elle de tout et de rien. La jeune femme et ses idées révolutionnaires avaient le don de l'amuser et c'était une des seules personnes qui savaient le faire rire ainsi. Pour lui, la demoiselle était un vrai rayon de soleil, une boule d'énergie communicative qui lui redonnait la pêche. Le jeune homme aimait voir ce visage radieux et plein de vie. Ana, c'était un peu la petite sœur qu'il n'avait jamais eu : agaçante au possible, prête à tout pour vous énerver, mais toujours là pour vous redonner le sourire quand quelque chose ne va pas ou que vous n'avez pas le moral. Mais il y avait aussi de mauvais côtés à cette amitié. Par exemple voir la jolie tchèque gâcher sa vie, s'autodétruire et ne rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Dès leur rencontre, le beau brun avait toujours eu envie de la protéger, elle lui semblait si jeune, ce qui était étrange puisqu'ils n'avaient même pas un an d'écart et si fragile, même si il voyait bien qu'elle essayait de passer pour une dure et de se forger une carapace.
  
  L'étudiant en psychologie soupira de plaisir quand la jeune femme s'élança dans ses bras. Il enfouit rapidement son nez dans ses boucles. Il n'avait jamais remarqué que ses cheveux sentaient si bons et à quel point sa peau était douce et délicate. Mais ce geste le laissait perplexe. Ils n'avaient jamais eu une relation très tactile elle et lui, en fait c'est à peine s'ils se touchaient pour se dire bonjour, et l'audace de la jeune femme le perturbait. Il fronça les sourcils de frustration. Alexander n'aimait pas ne pas réussir à comprendre, ne pas savoir quelque chose et les mystères tout comme les énigmes irrésolues avaient toujours eu le don de le mettre en rogne.
  
  - Très bien, mais on peut savoir ce qui se passe ? demanda le jeune homme en levant les yeux au ciel et en prenant l'air indifférent.
  
  Il était sur que si il montrait qu'il voulait réellement avoir une réponse et que celle-ci avait de l'importance à ses yeux Morgane ferait exprès de ne pas lui dire ou bien elle se moquerait de sa trop grande curiosité, et il n'aurait jamais le fin mot de l'histoire. Et même s'il se trompait, ce qui serait étonnant vu tout ce qu'il savait d'Ana, Alex ne préférait pas prendre de risques. Tout en fixant la belle, il serra son impermeable un peu plus en sentant une rafale de vent lui ebouriffer les cheveux

Morgane fut très heureuse de constater qu’Alexander avait attendu qu’elle arrive, même si elle était très en retard. Il aurait très bien pu croire qu’elle avait oublié qu’ils devaient se rejoindre ici, et à cette heure là. Mais jamais elle n’aurait été capable d’une telle chose, loin de là. Elle ne savait pas comment elle aurait réagit s’il n’avait plus été là. Mais elle savait qu’elle aurait été prête à aller chez lui, le tirer par le col de sa veste et à le faire sortir. En tous les cas, il aurait été obligé de venir. Elle ne lui en aurait pas laissé le choix ! Elle le vit la regarder courir à moitié dans sa direction. Quand elle fit à sa hauteur, elle était essoufflée, mais très heureuse de le voir en pleine forme et en pleine santé. Elle ne put s’empêcher de l’étreindre, avant de s’asseoir à ses côtés, en faisant mine de rien. Elle était assez gênée du fait que c’était à peine s’ils se disaient bonjour en se faisant la bise etc. Donc le fait qu’elle le prenne ainsi dans ses bras signifiait beaucoup pour Morgane mais étonnerait très certainement Alexander.

Elle n’avait pas tort. Le jeune homme ne répondit que brièvement à sa question et lui demande ce qu’il se passait. Morgane voyait bien qu’il essayait de paraître indifférent à sa question, et qu’il faisait comme si la réponse ne l’intéressait pas réellement. Mais même s’il semblait ne pas s’en douter, elle le connaissait mieux qu’il ne le pensait. Et quand il fronçait les sourcils, c’était souvent signe de frustration chez Alexander. Mais Morgane ne voulait pas lui dire directement tout cela, elle préférait qu’il le découvre lui-même.


« Un simple bonjour m’aurait suffit. »


Elle lui sourit et ne put s’empêcher de le fixer en regardant ses cheveux être ébouriffés par une rafale de vent. Il était déjà magnifique, mais là il était très certainement à son maximum. Elle reprit rapidement contenance et ferma les boutons de sa veste. Elle était partie tellement en retard qu’elle avait complètement oublié de le faire. Puis elle se tourna une nouvelle fois vers Alexander. Elle le regarda de longues minutes, et ne parla pas. Elle préférait le fixer, après tout, elle n’en avait pas eu l’occasion pendant plus de dix années, autant en profiter maintenant. Maintenant qu’elle avait la chose de le revoir, d’être aussi près de lui. Elle finit par regarder devant elle, un point qu’elle seule pouvait voir. Alexander allait sans doute la trouver folle, la trouver changé depuis la dernière fois qu’il s’était vu. Mais c’était la dernière de ses préoccupations, elle pourrait toujours le voir après ça. Mais dix ans sans lui, ça avait été une horreur, un véritable calvaire qu’elle avait du endurer. Le pire, c’est qu’elle avait essayé de le recontacter, de le revoir, mais en vain. Il lui en avait voulu. Et ces dix années s’étaient passés pour Morgane avec une profonde culpabilité. Après tout, si elle ne l’avait pas fait boire ce soir-là, et si au moins elle l’avait empêché de rentrer en voiture seul alors qu’il était complètement saoul, il n’aurait pas eu cet accident, et tout serait resté normalement. Elle n’aurait pas eu besoin de ce retour en arrière pour être toujours aux côtés d’Alexander.

Se rendant compte qu’Alexander était toujours à côté d’elle, elle tourna la tête dans sa direction puis se leva. Elle se mit en face lui et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle fit un signe de tête vers la direction d’où elle était arrivée quelques minutes auparavant.


« On marche ? »


Ils pourraient ainsi parler, et peut-être que si Alexander lui posait des questions sur ses rêveries, elle pourrait plus facilement les esquiver.

Alexander se rembrunit immédiatement quand il entendit la réponse de la jeune femme. Elle avait lâché ça comme si de rien n'était. Mais il avait l'impression qu'elle essayait de lui cacher quelque chose et pour une raison inconnue cela le mettait mal à l'aise. Le jeune homme trouvait cela plus qu'étrange que la demoiselle esquive se question de cette façon, surtout quand celle-ci était apparemment aussi anodine et ne portait à aucune conséquence. Il leva les yeux au ciel d'un air exaspéré en soupirant. Même si ce n'était qu'un petit évènement de rien du tout, il était sûr qu'il n'allait pas cesser d'y songer tout au long de la journée. Qu'est-ce que cette fille pouvait l'agacer parfois, c'était presque incroyable. Si il avait su quel genre de personne elle était quand il l'avait rencontrée pour la première fois, il se serait sans doute débrouiller pour l'éviter du mieux qu'il en était capable. Le beau brun se souvenait encore parfaitement de tout les problèmes dans lesquels elle avait pu le fourrer depuis qu'ils se connaissaient, et il s'en serait évidemment bien passé. Mais maintenant, il était trop tard pour revenir en arrière. Et puis même si Alexander avait pu retourner en arrière il n'était pas sur qu'il l'aurait fait. Il avait fini par s'attacher à la jolie demoiselle qui se tenait à côté de lui. Sans elle, la vie aurait surement perdu un peu du maigre attrait qu'elle possédait et puis elle le sauvait du terrible péril qu'on appelle l'ennuie. Le pire dans tout ça c'est qu'elle cachait bien son jeu. En effet, avec son visage d'ange et ses sourires radieux, qui aurait pu croire que derrière cette façade le diable s'était réincarné ? Bon d'accord, sur ce coup là il exagérait peut-être un petit peu. Mais Monsieur Cooper pensait tout de même que si la vie avait été un minimum juste, un panneau "Attention danger" aurait du indiquer Ana et les personnes comme elle.

La voix de la jeune femme le tira de sa rêverie. Leurs pensées à tout deux avaient apparemment suivi un cheminement bien différent. Alexander fut étonné en se rendant compte qu'ils étaient restés si longtemps muets. Depuis plusieurs minutes, il avait presque oublié son existence. Et cela était vraiment surprenant quand on connaissait Morgane. En effet, la jeune femme ne cessait de babiller comme une enfant, du moins quand elle était en présence d'Alex. Elle avait toujours quelque chose à raconter ou un point de vue à donner. Et le fait qu'elle s'était faite aussi discrète pendant tout ce temps troublait Alexander. Décidément, son amie était de plus en plus bizarre et son comportement sortait singulièrement de l'ordinaire.

- Hum d'accord dit-il d'une voix préoccupée.

Bien qu'il ait acquiescé à la demande de Morgane, ce n'est pas pour autant qu'il accepta de saisir sa main. Le jeune homme avait décidé qu'il avait fait le plein de contact humain pour la journée et que se lever seul ne serait surement pas une trop dure épreuve, contrairement à ce que semblait penser la jeune femme. Il avait bien envie de lui demander une fois encore ce qui lui arrivait ce jour là, mais il se retint. En effet, le fait que miss Novak ait volontairement oublié de répondre à sa première question l'avait vexé et étant quelqu'un d'extrêmement susceptible, il préféra se taire plutôt qu'essuyer un nouveau refus. Nathanaël, de son deuxième prénom, garda donc le silence, attendant que sa compagne de promenade prenne la parole.

Morgane se rendait compte à présent, mieux que n’importe quand à quel point elle avait pu être un élément plus que perturbateur dans la vie d’Alexander. Elle avait dû plus lui apporter des ennuis, qu’autre chose, elle le savait bien. Et aujourd’hui encore, elle se demandait si elle ne ferait pas mieux de s’éloigner de lui, pour qu’il puisse vivre sa vie normalement, et que cet incident n’arrive jamais. Même si elle savait que ce serait bien mieux pour lui qu’elle ne fasse plus partie de sa vie, elle ne s’en sentirait jamais capable. Jamais elle n’aurait le courage de s’éloigner de lui, et elle ne souhaitait pas le blesser, même si elle n’était pas persuadé que ce serait le cas. Après tout, elle ne lui apportait que des ennuis. Cet accident et ce retour en arrière lui avait fait l’effet d’un énorme coup de massue sur la tête, et ça lui avait remis les idées en place. A présent, elle se rendait compte à quel point elle était égoïste, égocentrique et presque méchante avec les autres. Elle ne pensait qu’à sa petite personne en restant avec lui, elle aurait dû s’éloigner, rien que pour son propre bien à lui, et pas rester à ses côtés. Mais elle n’y arriverait pas, c’était au-dessus de ses forces. La seule chose qui était dans ses moyens et qu’elle pourrait faire, c’était changer, changer totalement de comportement. Ne plus avoir les mêmes réactions. Le seul souci dans ce changement, serait la réaction d’Alexander, il se rendrait bien compte qu’elle changeait. Comment le prendrait-il ? Et puis, ne poserait-il pas de question ? Dans ce cas, elle ne pourrait lui répondre, peut-être qu’il le prendrait mal. Autant ne pas se voiler la face, elle était dans une impasse de laquelle elle ne pouvait sortir sans avoir quelques problèmes avec Alexander. Elle ferait attention, elle trouverait un moyen qui lui permettrait de rester avec lui, quoi qu’il arrive.

Un silence s’installa entre les deux jeunes gens. Il resta d’ailleurs très longtemps, sans qu’aucun des deux ne ressentent le besoin de l’interrompre, de le briser. Ils n’avaient pas besoin de parler, pas encore du moins. Et même si Alex devait se poser une bonne dizaine de questions à propos du comportement étrange et inhabituel de Morgane, elle ne pourrait lui répondre, elle préférait donc qu’il ne les pose pas, sans quoi, il risquerait de mal prendre le fait qu’elle ne lui donne aucune réponse, ce qu’elle pourrait d’ailleurs parfaitement comprendre. Mais elle ne voulait surtout pas être prise pour une folle, surtout pas par lui. Morgane finit par se ressaisir, et lui proposa de marcher, chose qui lui permettrait de se remettre les idées en place. Habituellement, elle ne supportait pas que l’on puisse ainsi ignorer la main qu’elle tendait, mais là, ça lui passer vraiment au dessus de la tête, et elle s’en fichait totalement, elle avait d’autres préoccupations plus importantes. Le ton de la voix d’Alex laissait clairement comprendre que lui aussi, il avait d’autre chose en tête. A ce moment précis, elle aurait aimé avoir un don, le don de télépathie. Ainsi, elle aurait pu lire ses pensées, et savoir ce que, lui, il avait en tête. Malheureusement, c’était impossible. Alexander semblait trouvait bizarre la façon qu’avait Morgane de se comporter, mais là encore, ce n’était pas véritablement un problème pour elle, tant qu’il ne supportait plus de rester avec elle. Là, elle pourrait faire attention à garder le même comportement qu’avant, s’il souhaite qu’elle reste comme cela. Ils marchèrent côte à côte, le long de rues, il commençait à pleuvoir, il ne manquait vraiment plus que ça ! Morgane ferma sa veste jusqu’en haut et enfouit ses mains dans ses poches. La pluie venait d’en face d’eux, ce qui faisait que c’était sur leur visage qu’elle s’arrêtait, c’était plus que génial ! Un léger vent secouait les cheveux de la jeune fille, les faisant aller à l’arrière de sa tête.


« Tu attends vraiment que ce soit moi qui parle ? »

Elle lança un regard incertain dans sa direction. Certes, il était beaucoup moins bavard qu’elle, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne parlait pas quand il était avec elle, loin de là.


« Je sais ! Tu m’en veux de ne pas avoir répondu à ta question, c’est ça ? »

C’était bien son genre de lui en vouloir pour le moindre petit truc. Il était vraiment très susceptible, elle le savait depuis pas mal de temps.