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Toni habitait une maison "rose" typiquement anglaise à Notting Hill, un quartier de Londres non loin de Hyde Park. Il a la réputation d'être un secteur pauvre et à la mode, connu pour les terrasses attrayantes des grandes maisons urbaines victoriennes et des restaurants. Pourquoi Toni y habitait-elle alors qu'elle était riche ? Simplement parce qu'elle adorait ce quartier ! Vivant et souvent festif. Ce soir elle y accueillerait Steven, son ami d'enfance.
Cela faisait bien une dizaine de jours que Toni n'avait pas eu de nouvelles de Steven. Il faut dire qu'elle avait été vraiment débordée, sans doute l'avait il aussi été. Ils ne se faisaient pas la tête, aucun souci, ça arrive parfois ! Et puis Toni n'était pas du genre à harceler les gens. Mais ce matin en se levant elle avait pensé à lui, sans doute à cause de son retour dans le passé. Il fallait qu'elle veille sur lui pour l'empêcher d'avoir le coeur brisé par celle qui devait devenir sa femme.
Du coup elle lui avait téléphoné pour l'inviter à dîner avec elle, chez elle pour changer. Ce serait une première car il n'était encore jamais venu dans sa nouvelle maison. Il fallait toujours du temps à la jeune femme pour inviter les gens chez elle, en fait il fallait vraiment qu'elle apprécie et aime la personne. Enfin bref, elle avait décidé de présenter son jardin secret à Steven et ce dernier accepta immédiatement. Soit elle lui avait manqué, soit il n'avait plus rien dans son frigo vu son empressement ! Mais Toni opta pour la première solution biensur.
Toni et elle se connaissaient depuis l'enfance Leurs parents se fréquentaient souvent mais pour diverses raisons ils s'étaient éloignes. Ils se sont retrouvés à l'adolescence, il avait fallu un peu de temps pour qu'ils se réapprivoisent. Depuis un lien assez fort s'était tissé entre eux. Toni ne dirait pas qu'elle lui était totalement indifférente mais ce n'était que de l'amitié et cela resterait surement ainsi. En tout cas, elle n'avait pas dans l'idée de le détourner !
Donc ce soir elle n'avait pas sorti le grand jeu niveau tenue. En rentrant de son bureau de Scotland Yard, elle avait fait quelques courses, puis un peu de ménage et enfin pris une douche. Elle avait ensuite enfilé un vieux Tshirt de Foot trop grand pour elle si bien qu'il dénudait ses épaules et un bas de jogging peau de pêche. Elle ne s'était pas remaquillée et portait toujours ses lunettes. Puis elle s'était mise en cuisine. Elle avait préparé une entrée qu'elle avait vite mise au frais : une petite salade avec des dés de fromage et petite charcuterie. Ensuite elle avait attaqué le dessert : un gateau au chocolat avec un coeur fondant. L'un des rares desserts qu'elle ne ratait jamais ! Et enfin en l'attendant elle avait mis à mijoter dans son wok, des nouilles, crevettes, émincés de poulet, ananas, carottes... Un plat typiquement asiatique en somme. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il aime ça !
20 heures. Il ne devrait plus tarder et elle se surpris à être impatiente.

La journée avait normalement commencé. Je m'étais levé de bonne heure pour partir au travail. La journée me semblait déjà bien morose. J'allais passer plusieurs heures à me prendre la tête, à essayer de me faire respecter par des employés. Je sentais déjà que ça n'allait pas aller. Pour cause, je me faisais du mal, à essayer de penser, ou plutôt essayer de ne pas penser à la fille du restaurant. Maria ! Pff, elle m'avait bien eue celle-là. Elle s'était payé ma tête depuis le début, elle ne voulait pas de mon numéro ou alors, elle a finalement réfléchi et a conclu que je n'étais pas assez bien pour elle. Aucun coup de fil, rien ! Je savais bien que je ne devais pas me prendre la tête pour cette fille, après tout je n'avais pas besoin d'une copine pour être heureux. Mais être célibataire commençait vraiment à me peser sur le dos. Maintenant que mon travail commençait à me laisser de plus en plus de temps libre, je me disais que je devrais peut-être songé à me caser. J'étais jeune encore et pourtant j'avais toujours ce besoin de trouver une fille, et de m'investir dans une relation. Fichu romatisme ! Aujourd'hui, il m'en faisait voir de toutes les couleurs.

Mais après ma réunion de ce matin, un fait important vint illuminer ma journée. Toni m'a appelé me proposant d'aller dîner chez elle. Je n'ai pas hésité une seule seconde avant d'accepter sa proposition. D'une, parce que cela faisait un petit moment que je n'avais pas de ses nouvelles, et de deux, une soirée avec une amie ne me ferait que du bien. Avec Toni, on a eu nos hauts et nos bas, bien des fois on l'on était pas proches. Mais je peux dire que c'est ma plus vieille amie. Je la connais depuis que je suis tout petit, et je l'appréciait beaucoup étant bambin, toujours à la suivre partout. Je garde de merveilleux souvenirs en sa compagnie, évidemment il y en a de plus tristes, vu qu'on s'est fait la tête pendant plusieurs années. Enfin je la faisais, car j'avais été vexé qu'elle ait coupé les ponts aussi facilement, et vu que je suis rancunier, et que je l'ai toujours été, j'ai eu du mal à passer l'éponge. Mais j'avoue que je ne regrette pas, car aujourd'hui, je suis content de l'avoir dans ma vie, c'est une amie exceptionnelle, et elle a regagné ma pleine confiance.

Je continus donc ma journée, et comme je suis plutôt heureux, elle passe nettement plus vite, et ma bonne humeur se répand dans l'entreprise. Une fois ma journée terminée, je retourne chez moi pour prendre une douche avant d'aller chez Toni, d'ailleurs je ne connais pas sa nouvelle maison, mais je parie qu'elle sera jolie, d'un très bon goût. Je choisis de m'habiller décontracté, ce qui pour moi se résume à un jean, t-shirt et pull. Puis je sors, je dois encore passer chez le fleuriste, ça ne se fait pas d'arriver les mains vides tout de même. Et puis, j'ai envie de lui faire plaisir. J'arrivais alors à l'adresse qu'elle m'avait donné, espérant ne pas être trop en retard. Peut-être qu'en sortant mon plus beau sourire, je serai pardonné. Je me gara devant sa maison, l'extérieur et le quartier me plaisaient déjà, puis j'arriva à sa porte et frappa. J'attendis qu'elle vienne m'ouvrir et j'entendis alors bientôt des bruits de pas de l'autre côté.