Nightmares >> Holly

Je sens Holly se retourner à côté de moi, elle dort mais elle bouge, ça a toujours été ça, elle qui bouge en dormant et moi qui l'observe. A moins qu'elle profite du peu de temps ou je dors pour se réveiller et m'observer sans que je le devine. toujours est il qu'il est 5h du mat et que j'arrive pas à me rendormir, mon cerveau bourdonne et je ne sais pas quoi faire pour que ça s'arrête, comment trouver la bonne fréquence, comment me libérer l'esprit? les yeux grands ouverts dans le noirs je cherches une solution quand tout d'un coup lorsque je cligne des yeux j'ai l'impression que la pièce s'éclaire. je sursautte et me fige, non j'ai du rêver. Je vérifie qu'Holly n'est pas reveillée et je referme les yeux, cette fois je vois apparaitre une image plus nette. je r'ouvre les yeux, la chambre a disparu, je suis entrain de rêver. Et pourtant de me souviens de la chambre de tout...
Je me retrouve désormais sur une route départementale très sombre. Aucun bruit et moi seul pied nu, en calecon qui me demande ce que je fais là. le temps est doux on doit être en été. Je ne reconnais pas les lieux mais je vois un peu plus loin une intersection, je m'en rapproche sans trop savoir pourquoi est m'arrête. Quelques secondes passent et j'entends un bruit, un vrombissement lointain. Un camion est entrain d'arriver à l'intersection, le chauffeur va t'il me voir ou suis je invisible? Peut importe si je rêve, je l'observe se rapprocher comme au ralentit quand soudain une voiture déboule. Elle va vite, beaucoup trop vite. Je reconnais en la voyant arriver le modèle, Holly et moi on économise sec pour s'en payer une comme ça. La voiture fonce, je me demande si elle a vu le camion et en quelques secondes mon esprit analyse les trajectoires des deux véhicules et comprend que la collision sera inévitable. Je ne peux pas réagir, seulement assister à la scène. la voiture est projeté sur le bas côté et percute un arbre avant de retomber sur le toit. Le poid lour sors de la route mais reste sur ses roues. Je me précipite vers la voiture accidenté, instinctivement je vais du côté passager, j'essaye d'ouvrir la porte mais je ne peux pas interragire dans ce rêve. Je reste là à attendre dans l'obscurité. Soudain j'entends un râle qui me fait un pincement au coeur giganteste. Ma voix est entrain de sortir de l'habitacle, j'en suis sur, mon instinct me le dit, c'est moi qui suis là dedans. Les mots que je prononces ensuite me brisent le coeur.

Holly, Holly répond moi. Holly. HOLLY, REPONDS BORDEL, HOLLY OUVRE LES YEUX, OUVRE LES YEUX PUTAIN, HOLLY, HOLLY, Non, Non, NON, NON...

Je ne peux en supporter plus, j'ouvre les yeux sur le plafond de notre chambre. Mon coeur bat à mille à l'heure, mon souffle s'est coupé et je suis essouflé comme si je venais de courrir. Je me tourne brusquement vers Holly et pose deux doigts sur son cou. Son pouls bat régulièrement, evidement. quel imbécile, c'était juste un cauchemar. Elle se met à se tortiller signe que je viens de la reveiller. Rien à faire je veux juste la serrer dans mes bras.

Désole ma puce, j'ai juste fait un mauvais rêve.

Invité

J’ai ce qu’on appelle un sommeil facile et un sommeil lourd surtout, je dors paisiblement, ça a toujours été ainsi, un sommeil de bébé comme certains disent. Cette nuit ne déroge pas à la règle, à peine ma tête se pose t-elle sur l’oreiller que déjà je m’endors, quittant le calme de la chambre plongée dans la pénombre je plonge dans un sommeil profond dans lequel les mêmes images défilent. Le plus souvent je ne fais que rêver d’une journée banale, le quotidien que représente ma vie, tournant toujours autour des mêmes visages, le plus souvent Ben, son visage renvient toujours puis mes amies, le plus souvent mes rêves se situent ici même, dans l’appartement mais cette nuit non à croire que mon subconscient ressent un certain besoin de changement. Pour une fois je me trouve au centre d’un parc immense, ressemblant trait pour trait à Central Park. Je ne m’y suis rendue qu’une fois et j’étais encore au lycée, mais finalement le souvenir est terriblement réel, au point que je m’y crois presque. Je ne suis pas seule malgré tout, je vois clairement le visage de ma mère, que fait-elle là ? Dans mon rêve j’entends, mais surtout dans ce lieu en particulier, je ne suis jamais venu ici avec elle, un voyage scolaire m’a fais découvrir New York c’est tout. Pourtant elle se trouve bien là face à moi, ce sourire doux et bienveillant qu’elle a toujours lorsqu’elle me regarde. J’ai envi de tendre la main vers elle, elle me parait être si loin de moi et pourtant quelques mètres seulement nous sépare. Soudain je me rends compte que je me sens mal, comme si la culpabilité m’envahissait. L’abandon, jamais je ne l’ai connu, mais elle si, et par ma faute, je suis partie, la laissant derrière moi. Je sais que je rêve et pourtant j’ai envi de lui dire que je suis désolé, lui dire que je regrette d’être partie sans un mot. Je me vis ouvrir la bouche avant de sortir de mon rêve, comme tirée à l’extérieur de tout cela, sentant une main se poser sur mon coup.

Je sais que je suis éveillée à présent, et je sais également que je ne suis pas la seule. Je m’agite, comme pour signifier que je ne suis pas ravie d’être réveillée comme ça, alors que c’est le contraire, je suis soulagée de ne plus être là bas, quelque chose me dérange, me met de mauvaise humeur lorsque je rêve de ma famille. Je me retourne finalement, posant les yeux sur Ben qui me regarde étrangement, ses mots me parviennent mais encore sombre derrière le sommeil que je viens de quitter. Je vois son visage emprunt d’une certaine peur et je me redresse. Posant ma main sur sa joue je me rends compte de ce qu’il vient de dire. Je n’aime pas ça, moi imperturbable je n’ai même pas senti que quelque chose n’allait pas.

« Ce n’est rien. »

Tout ce que je peux dire avant de me rallonger, me rapprochant de lui pour finir par me blottir dans ses bras. Je ferme les yeux quelques secondes, chassant ce sentiment d’être à demi endormie pour finalement reprendre la parole, relevant la tête vers lui.

« Est-ce que ça va ? Tu veux m’en parler ? »

Des cauchemars, ces derniers temps cela me semble récurant, les siens sont agités et il a toujours cet air grave sur le visage ensuite. Je suis certaines que je ne sais pas toujours lorsque cela arrive, mais lorsque je me rends compte de ça je ne peux que me sentir mal, partager son sentiment dans une certaine mesure. Jamais il ne m’a répondu lorsque je le questionnais, éludant toujours mais je m’inquiète et demande chaque fois, sachant que l’on se sent mieux après avoir parler dans ce genre de cas.

Ce n'étais rien, je devais en être persuadé aussi seulement je ne l'étais pas. Les sensations étaient totalement différentes de celle d'un cauchemar, je ne dormais pas, j'étais conscient de ne pas dormir. Pendant tout... toute... la vision, je n'avais pu interragir et celà m'avait touché. Mon coeur avait cessé de battre et ça s'était ressentit dans la vraie vie, toute la peur que j'avais ressentie, et même la terreur n'avait pas disparue quand j'avais ouvert les yeux. Ce n'étais pas un rêve, et pourtant qu'est ce que ca pouvait être d'autre. Spontanément, j'aurais dit un souvenir mais ce n'étais pas possible, c'était même la chose la plus impossible du monde, Holly n'étais pas morte, j'en avait la preuve blottie contre moi, son coeur battant régulièrement contre mon torse. Je respirais à présent calmement pour évacuer le trop plein d'émotions qui m'avait envahi l'espace de quelques secondes.

Tu vas te moquer de moi.

Puis je recontrais son regard. Ma phrase sonnait comme si je venais de lui annoncer le mariage de monsieur et madame corbeau dans un nid près de notre immeuble. Irréalisable. je savais pertinament qu'elle ne se moquerais pas, je cherchais plus des raisons et des arguments pour ne rien lui avouer mais ce n'étais pas la première fois que ça arrivait et j'estimais que je devais lui en parler. Je savais ce qu'il se passerait si j'interriorisais tout, j'aurais craqué d'une façon ou d'une autre et il était préférable pour tout le monde que je ne perde pas le controle de ma vie.

J'ai... j'ai rêvé qu'on avait un accident de voiture, on était percutés par un poids lourd et tu ne survivais pas à l'accident. c'était terrible et ça semblait tellement réel.

Invité

Je gardais les yeux bien ouverts, cherchant les mots qui convenaient pour lui répondre. Ce rêve l'avait troublé, profondément et je le remarquais, je n'aimais pas qu'il se sente mal pour cela. Je ne faisais pas attention à ses premiers mots, j'aurais très bien pu lui répondre qu'il était ridicule, que jamais je ne me moquerais de lui. Bien sur cela arrivait mais c'était bon enfant, dans cette situation je ne le ferais pas, pas en voyant sa réaction, l'expression sur son visage lorsque j'avais ouvert les yeux. Relevant la tête vers lui j'écoutais donc le récit de son rêve, je comprenais ce qu'il avait pu ressentir, bien sur je ne faisais jamais ce genre de rêve, et heureusement, je ne pouvais imaginer une chose pareille. Mais l'idée que lui ai à vivre ça même en rêve, cela ne me plaisait pas du tout. Je baissais les yeux, regardant dans le vague pendant quelques secondes, ne voulant pas répondre précipitamment, ma première réaction aurait été de lui répondre qu'il n'avait pas à s'inquiéter puisque nous n'avions pas de voiture. Très mauvaise idée, pour une fois je faisais bien de ne pas ouvrir la bouche, cela n'aurait en rien aider dans cette situation. Je me redressais finalement lui souriant afin de lui prouver que rien de tout cela ne pouvait arriver.

« Mais ce n'était pas réel. Ca n'arrivera pas, je peux te le promettre, et puis n'y pense plus, pour le moment seul le bus que je prends tous les matins me sert de moyen de me déplacer, aucune chance donc que cela se réalise. »

J'aurais aimé trouver quelque chose de plus à lui dire, quelque chose pour le rassurer, mais je ne voyais pas quoi, un accident c'était quelque chose de terrible mais surtout quelque chose que l'on ne pouvait prévoir, lui promettre que ça n'arriverait pas, je le pouvais, à court terme certes mais pour le moment cela suffirait je l'espérais en tout cas. Je n'aimais pas parler de ça en tout cas, accident, mort, tout cela me filer toujours la chair de poule et ma réaction était souvent celle de la dérision, souriant plus avec amusement cette fois je levais les yeux au ciel. Consciente que c'était là ma façon à moi de chasser les mauvaises pensées de mon esprit.

« Très franchement, tu pourrais rêver de nous dans un superbe jardin en train de pique niquer, j'avoue que ce serait bien plus sympa. »

Je cligne des yeux lentement, fait le vide et repousse au loin les images qui semblaient gravées dans mon esprit définitivement. Son regard me fait passer toute envie de m'appitoyer sur mon sort et je me penche sur elle avec un état d'esprit différent. A présent Holly est vivante, et elle est là, rien qu'à moi, dans mes bras, comment ne pas en profiter.

Un pique nique, dans un beau jardin?

Je fais mine de réfléchir, de m'imaginer la scène. Pas besoin de très longtemps, je fronce les sourcils en souriant.

N'est ce pas un peu chaste comme rêve ?

Je me penche vers elle en souriant pour l'embrasser. Et voilà comment en deux seconde sa présence suffit à me faire tout oublier. Enfin, oublier est un bien grand mot, disons plutôt compartimenter. Je range mes idées noires dans un tirroir verrouillé à double tour et en ouvre un nouveau, celui du bonheur et de la taquinnerie. Je lébère ses lèvres et niche ma tête dans son cou.

Ne me dis pas que dans tes rêves je ne fais que manger et faire des colliers de marguerittes.

Son odeur, enivrante, ca peut parraitre un peu crade mais non, j'aime tout d'elle, y compris son parfum. La douceur de ses cheuveux, et même les noeds dans lesquels mes doigts sont stoppées ddans je lui passe la main dedans. Si l'amour existe alors c'est à ca qu'il ressemble croyez moi.